2013 juillet – Marseille -> Hyères

Trace Marseille - Hyères
Date 29 juillet 2013
Bateau Azimut
Équipage Emmanuel CASTRO-BENOIST
Distance 57.8Mn
Vitesse moyenne 6kts
Vitesse maxi 10kts

Première étape de la traversée 2013 vers la Corse. Nous avons rendez-vous avec Cécile qui embarque à Hyères. La météo est assez costaud, un coup de mistral est en train de passer. Si le matin les conditions sont trop fortes, l’après midi, cela semble faisable: vent secteur Ouest 4~5 avec rafales, accompagné d’une houle de 1~1,5 m. Si nous arrivions à Hyères ce soir, cela permettrait de partir demain vers la Corse dans la fin du coup de mistral. C’est décidé, on y va.

11h45 – Départ.

On quitte le vieux port, après avoir signé le livre d’or. Un peu de crainte, la veille de nombreux bateaux sont arrivés à la limite. Nos voisins de pontons nous regardent partir avec respect. Loin de me remplir de fierté, ces regards m’interrogent sur la décision. Dernière consultation de la météo, cela se confirme, voire même en diminuant un peu. Go, go, go.

A la sortie du port, la protection des îles du Frioul nous donne un petit 2B et une mer belle. Cela ne m’empêche pas de prendre deux ris. Si les conditions se maintiennent, nous en relacherons un après le cap Croissette.

La traversée de la baie de Marseille est toujours un plaisir. Après avoir quitté l’abri des îles du Frioul, le vent monte à 3B, la mer devient peu agitée. Des conditions idéales! On enchaine un bord de près, puis un de travers pour passer le cap Croissette, grand plaisir.

13h15 – Passage du cap Croisette

Au passage du cap, les conditions montent encore un peu, c’est désormais un force 4~5, avec un légère bascule Nord-Ouest. Azimut se comporte bien, vitesse toujours au dessus de 7Knts, on garde les ris.

Initialement, j’avais décidé de passer au large des îles. Cependant, plus nous allons vers le large, plus les conditions augmentent, notamment la houle. De plus, Azimut a du mal à tenir le grand largue (Azimut ou nous? Peut-être un réglage non trouvé). Nous n’arrivons pas à faire plus de 110~115° du vent, avant que le génois ne tombe. C’est d’ailleurs une bonne chose pour les empannages sauvages: le génois tombant très longtemps avant le vent arrière nous n’en avons pas fait cette saison. Mais du coup sur l’amure tribord, on tient un cap 200, ce qui nous éloigne de notre destination.

Finalement, nous décidons de passer entre les îles Plane et Riou. L’avantage induit est de pouvoir bénéficier de la baie de Cassis. Les calenques, même de loin sont toujours un plaisir qui ne se refuse pas. Plaisir qui sera un peu gaché par votre serviteur, avec des répétitions d’empannages, dès que nous reprenons un peu d’abri. Comme il va falloir en passer quelques uns, je préfère qu’à tous les postes cela passe bien.

Le barreur barre, l’équipier s’occupe du reste. A deux c’est un peu physique, mais ca passe largement. Au large du cap de l’aigle, nous sommes au point. (peut-être pas pour gagner une régatte, mais pour ne pas se faire mal!)

Cap de l’aigle

15h15 – Passage du cap de l’Aigle.

C’est un de mes caps préférés. Nous le passons trop large pour bien l’admirer. Manu se demande visiblement pourquoi je le trouve si beau. Sur la photo (prise à une autre occasion), on voit vraiment le pourquoi du nom !

18h10 – Passage du cap Sicié.

A l’approche du cap, la mer se creuse, les rafales se font plus présentes. Manu ne veut pas lâcher la barre avant d’avoir effectivement passé le cap, comme toutes les premières fois, il y a un coté magique. Nous voyons plusieurs voiliers passer au moteur tout près des rochers. Notre route me semble bien, on passe à la voile, sans difficulté, pas trop près!

A l’entrée de la baie de Toulon, la mer se calme un peu, nous retrouvons les conditions du départ.

19h00 – Approche Hyères.

Dès le passage de Sicié, on voit Porquerolles. A la barre, c’est un grand plaisir, Azimut est vraiment un bateau sympa. Tout à mes sensations, je confond la presqu’île de Giens avec Porquerolles. Décidemment, en terme d’atterrissage Hyères ne me porte pas chance. L’expérience est d’ailleurs très formatrice sur la liaison carte/paysage, et sur la difficulté a ne pas bloquer son cerveau sur l’analyse des amers. Nous nous en rendons compte un quart d’heure trop tard, cela rallonge un peu la route, mais permet à Manu de tâter un peu du près sur le bord de rattrapage.

La grande passe nous offre ses sensations si particulières, avec un écoulement de l’eau laminaire entre la presqu’île et Porquerolles. La sensation d’être sur un tapis roulant.

21h00 – Mouillage dans l’avant-port.

Une super journée qui se termine par une manœuvre réussie. Que demander de mieux?

Merci Manu

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