Le permis côtier
Je suis en vacances à Ste Maxime. Cette année, Papa veut passer le permis côtier. Je n’ai aucune attirance vers les bateaux, mais juste pour ne pas le laisser seul, pour faire quelque chose avec lui, je m’inscris également.
Dans le Sud, la location de bateaux représente un chiffre d’affaire important, aussi quand quelqu’un émet l’idée de passer son permis, crac 3 jours après il l’a. C’est ce qui nous arrive ! Ceci dit, rien que les cours me font découvrir un vrai plaisir d’être sur l’eau.
Mais bon, ce n’est pas en trois jours qu’on ne maîtrise quoi que se soit. Du coup, nous nous mettons à louer des bateaux, tout en étant conscient d’être totalement débutants.
Ma première sortie est inoubliable: je suis avec ma fille Cécile, et là à 100 m du port, une maman dauphin et son petit. Moment magique, que je vis avec angoisse, j’ai peur de les blesser. Mais vivre ça avec Cécile, quel bonheur!
Premières navigations
Puis une sortie avec Maman et Papa, inoubliable ! La baie de Cavalaire, les premières rencontres avec de beaux bateaux.
Les premières sorties sont mémorables. Les choses sont bien organisées. Dès que l’on arrive à l’entrée du port, c’est le branle bas de combat, tout le monde est sur son bateau prêt à nous repousser. Pour rentrer, il faut se vautrer sur le ponton essence, et là, par miracle, des gents sortent de partout, gèrent l’amarrage, le plein, la restitution. En fait, y’a qu’a sortir sa carte bleue et tout roule !
Avec Papa, afin de maîtriser un peu mieux, nous nous lançons dans une formation pratique. Je me souviens avoir loué un bateau pour ne faire que des entrées-sorties du port, et des prises de place.
Ainsi pendant 4~5 ans, nous progressons à notre rythme jusqu’à être capable de caboter gentiment.
Premières galères, premiers enseignements
C’est aussi les premières galères: Je loue un Jeannot 806. Le matin il ne fait pas très beau. Le loueur m’assure que la météo indique que tout rentre dans l’ordre vers 10h00.
En fait elle dit le contraire, mais c’est encore une histoire d’argent: si c’est lui qui ne veut pas me confier le bateau, je n’ai rien à payer, alors que si j’abandonne, tout est pour moi. Histoire de corser encore un peu, il me conseille de partir avec le vent dans le dos.
Tout alla très bien jusqu’au moment de faire demi-tour. Et là bonjour l’angoisse. Je ne sais toujours pas comment nous avons fait pour rentrer indemnes, avec Papa et ma sœur Véro, avec un premier passage du cap Benat déchainé. Depuis cette histoire, je ne suis plus jamais parti sans avoir moi-même pris la météo (y compris dans les stages Glénans).
Découverte de la voile
Un soir de juillet 2008, au port de Ste Maxime, au milieu de l’apéro, j’explique adorer le bateau.
Le voisin me glisse alors: « Si t’aimes autant que ça, tu devrais essayer la voile. Tu fais quoi demain ? » Et là, révélation. Je reçois en effet l’instant ou le moteur passe le relais aux voiles comme une coup dans l’estomac.
Cette première journée à la voile, je trouve cela fabuleux. Y’a pas, faut que je sache faire ça. C’est le premier pas. Je n’ai plus jamais loué de bateau moteur depuis.