Avril 2009 – Stage Glénans « Tribord »

Base Glénans de Concarneau

Allez, haut les cœurs quand faut y aller, faut y aller me voila à la base Glénans de Concarneau, pour mon premier stage de voile. Le fameux stage Tribord.

Un groupe assez important de personnes , avec les aguerris qui « savent », les nouveaux qui dansent d’un pied sur l’autre en attendant la suite des évènements. C’est ma première, alors, je danse avec eux !

C’est parti. Un tout jeune homme William, avec une pancarte « Tribord ». Les stagiaires : Jean-Michel, qui fait de l’informatique, Alexander qui fait de l’informatique, et moi qui fait de l’informatique ! Curieux comme coïncidence. Durant tout le stage, nous ne parlerons jamais d’informatique ouff!

Le stage Tribord se passe sur quinze jours. La première semaine on reste sur la base, la deuxième on met en application par une croisière. Premiers topo, le fameux topo « secu » des Glénans, tour du bateau, inventaire, et première sortie.

La première semaine nous avons un temps estival. Incroyable un temps pareil en avril en Bretagne, comme quoi les clichés! Cela nous permet de découvrir les manœuvres sans être sous pression. Nous nous sommes même demandé à quoi servait les winchs, et toutes les recommandations de William pour bien placer ses mains. Il n’y a pas d’efforts dans les bouts, facile !

Les premiers bords sont fabuleux, quel plaisir de glisser sur l’eau, puis d’apprendre autant (faut dire qu’au départ nous ne savions rien du tout, alors il y avait de l’espace!)

Je m’entends très bien avec Alexander (d’ailleurs nous naviguons quelque fois ensemble l’été), et j’entrevois les grands bonheurs de faire des choses à plusieurs. Savoir quand son barreur va être dépassé par la risée et choquer la GV juste avant, sans aucune communication de mot, voir le bateau ne pas se coucher, presque pas de perte de vitesse, c’est enthousiasmant!

Steppe

En fin de semaine, nous sommes des marins avertis (du moins le pensons nous!). Lors d’une rentrée au port, panne moteur (pas un exercice, une vraie) dans le chenal d’accès de Concarneau. William décide de rentrer à la voile. Alors là, surprise, les « Paré à virer? on vire » s’enchainent à grande vitesse. Et là, l’évidence s’impose: non seulement nous ne sommes pas du tout au point, mais il reste de la route à faire! L’anecdote se finit heureusement avec Steppe bien amarré, et nous complètement rincés.

Un petit mot sur William: ce jeune se destine au pilotage d’avions de lignes. Derrière le garçon se profile le commandant de bord. Sûr de lui, sûr de ses compétences, à l’écoute mais en même temps le vrai patron du bord. C’était une chance incroyable de l’avoir comme moniteur sur ce premier stage. Merci encore William.

La deuxième semaine est consacrée à une croisière d’application. L’aller sur Belle Ile ne pose pas de problème, au contraire : nous naviguons en flottille avec le stage Risée, le stage de confirmation niveau II, et bien nous allons passer la semaine à les griller. Sans doute parce que nous sommes très doués, ou alors à cause de la maîtrise de William?

Nous restons coincés une journée et demie sur Belle Ile par le mauvais temps. C’est l’occasion de découvrir la pointe des poulains vue de terre. Par temps de tempête c’est magnifique!

Nous faisons un Belle Ile – Archipel des Glénan. Le temps forcit plus que prévu et nous nous trouvons avec du force 7 et des creux 3~4m (enfin dans mon souvenir, c’était plus 10~15m !). Première fois que je me trouve dans du temps fort. C’est incroyable la sensation. Si on regarde autour, si on écoute les bruits, il est évident que l’on ne survivra pas aux cinq prochaines minutes. Je n’ai même pas peur, tellement la fin paraît inéluctable. En fait, le bateau est sous le plein contrôle de William et cela ne se passe pas si mal que cela. Le temps nous empêche d’aller à l’archipel, le plan B c’est Bénodet.

Le retour à Concarneau se fait de nuit, en partant tôt le matin. Cette première nav de nuit est fabuleuse. Je suis tellement submergé par l’émotion, que je ne peux que m’attacher en pied de mat, au bord des larmes. Le mots ne peuvent décrire une nav de nuit (les miens en tout cas), aussi je ne peux que vous encourager à essayer, vous verrez.

Fin du stage par le traditionnel nettoyage du bateau (avec Jean-Michel qui utilise le jet sur les coussins ! ).

J’ai eu de la chance de faire ce stage, avec ce moniteur et cet équipage. Je crois que cela a définitivement scellé ma passion du bateau.

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