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Coup de gueule

Oui, je sais, cela ne servira qu’à me calmer mais bon, c’est déjà ça.
Je viens de suivre l’émission « Envoyé spécial » sur les ports Français, et je trouve que la situation décrite est une illustration de ce que vit notre pays actuellement: immobilisme, prés carrés en tout genre, réglementation inadaptée, pessimisme, plus d’énergie, de création, de volontarisme.

La France, avec son littoral devrait être à la pointe de la plaisance mondiale. partout sur nos côtes, il devrait y avoir une activité maritime importante. Au lieu de cela qu’avons nous?

Un règlement idiot qui conduit à avoir une quantité astronomique de bateaux épaves, parce que le propriétaire ne veut pas perdre sa place, son fameux « anneau ». Que l’on m’explique quel business on fait avec un bateau qui ne peut plus sortir, sur lequel jamais un bout ne sera changé.

Des petits malins qui shuntent les listes d’attente avec les copropriétés bidons, mais qui ne sont nullement inquiétés voire au contraire encouragés. Tout le monde considère que contourner la loi (idiote, je l’ai dit!) est la normalité, y compris les représentants légitimes de l’administration! Est-ce qu’avoir les justificatifs adéquats est capable de changer la réalité? Tout le monde semble le croire,  et du coup, nous réfléchissons, nous réformons du virtuel! (toute ressemblance avec des moteurs gasoils suuuper propres est instructive)

Je ne veux même pas penser aux raisons de la gestion erratique des listes d’attente.

Des installations de carénage d’un autre âge. Bien sûr le carénage, et plus généralement l’entretien des bateaux est une activité contraignante, mais on ne va quand même pas nous dire qu’à notre époque il n’y a pas de solutions ? Même si c’était le cas, cela serait une opportunité de développement.

Des écologistes qui font le constat de la pollution, tout dans le négativisme. Le crédo, « Il faut limiter les ports, voyez les dégâts que cela engendre ». Rien, pas un mot sur ce qu’il faudrait faire, sur des bonnes pratiques à promouvoir. Juste : « Y’a qu’a interdire les bateaux, les poissons s’en porteront mieux ». Certes!

Des jusqu’au-boutistes qui créent des ports alternatifs dans des abris naturels. Il semble évident que de balancer à l’eau une machine à laver avec une chaîne au bout, n’est pas une solution pour créer un coffre.

Des associations d’usagers qui font ce qu’ils peuvent, mais ne reçoivent comme réponse que des assignations devant différents tribunaux.

Tout cela conduit à un déficit de 40 000 places. Est-ce que quelqu’un se rend compte de l’activité ainsi évaporée?

Pourquoi n’est-il pas possible de prendre le problème dans un sens constructif, pourquoi ne pas se montrer créatif ?

  1. Définition, avec l’ensemble des acteurs, d’une réglementation adaptée.
  2. Mise en place d’infrastructures, avec si nécessaire appel la recherche et développement, pour que l’activité portuaire soit dans une optique développement durable.
  3. Favoriser le développement de toute activité autour, pour obtenir des retours sur investissements.

Je pense que cette situation est une exemple de la façon dont notre pays se gère. Nous transformons nos atouts en handicaps, nous sommes bloqués coincés, et notre créativité ne s’exprime plus qu’en contournant des contraintes que nous nous sommes créées nous même.

Il faut faire un 180° : libérer notre créativité, pour imaginer les meilleures solutions possibles à nos problèmes, voire même utiliser ces problèmes pour avancer. Peut-être que tout commence par abandonner notre sport national: critiquer et détruire les porteurs de propositions, mais au contraire se lancer dans une nouvelle démarche : comment participer pour arriver à des consensus.

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