Après ma sortie solo, D’Jack est fin prêt pour la prochaine navigation. La suite, c’est avec des amis, collègues chez Cerise que cela se passe.
Briefing équipage pour cette navigation
Comme prévu Hoda et Francis arrivent, puis Jean. L’équipage est au complet! Le diner qui suit au restau du port à Soubise est l’occasion du premier briefing.
Le programme prévu est une navigation samedi, puis un mouillage à l’île d’Aix le soir, et pour finir une navigation dimanche pour rentrer à Soubise le dimanche soir.
Mais la météo ne permet pas de tenir ce programme: Si samedi promet d’être une journée tranquille, la nuit et le lendemain s’annoncent plus mouvementés. Finalement le programme s’établit comme suit: Départ de Soubise avec la marée le samedi matin, petit coucou au phare de Chassiron, remontée de la Charente jusqu’à Rochefort, nuit à Rochefort et retour dimanche avec la marée sur Soubise.
C’est parti.
J’ai beau être très impliqué par les éléments de sécurité, difficile de faire enregistrer à l’équipage toutes les infos nécessaires. En effet, la découverte, l’envie de partir si importante, le nombre de questions infini, le temps disponible si petit, font que je vois bien que cela ne rentre pas. Mais je ne veux pas non plus pénaliser le plaisir en insistant lourdement. C’est une preuve de plus de la validité de la méthode pédagogique Glénans: on navigue, on fait sa propre expérience. Ce n’est qu’ensuite que l’on explique et l’on étudie, le soir une fois le bateau amarré. Je pense que cela n’est pas loin d’être la seule méthode. Je pense également que je devrais valider la formation moniteur: l’aspect pédagogie y est traité en profondeur et je crois que cela m’aiderait pour assurer la sécurité d’un équipage novice.
D’abord un démarrage aux petits oignons (merci Fabio), puis la descente de la Charente. C’est vraiment une bonne manière de commencer une navigation, quand on vient de loin: cela permet en effet, de rentrer dans le jeu doucement. On a le temps de ranger le bateau correctement, d’expliquer ce qui va se passer quand on va envoyer les voiles, de placer les équipiers à leur poste. Chacun teste la barre, prend ses marques. Et le tout sans stress.
Sauvetage de la casquette de Jean
Une fois l’embouchure atteinte, c’est le moment d’envoyer la GV. Jean est alors à la barre, concentré pour rester face au vent. Tellement concentré que sa casquette s’envole, la GV étant à moitié hissée. A la volée, je décide de faire un exercice de récupération. Je distribue les rôles, j’affale, je vais chercher la gaffe (il n’y a que moi qui sait où elle est :-(, j’ai raté ça sur les explications préliminaires, pas trop fier de moi sur ce coup ) . Quand je remonte, les rôles ont été changés, plus rien n’est sous contrôle. Je le note dans un coin. Il est indispensable de faire des exercices pour que cela se passe de manière fluide. Le bon coté, c’est que l’histoire finit bien: Jean récupère sa casquette, et c’est heureux: il y tenait vraiment. Enfin, le pointeur étant devenu caméraman, il y a des images 😉
Une fois la casquette à bord, on renvoie GV, Génois et on se lance dans un bord de portant vers la pointe nord d’Oléron. Nous avons un vent de 10knts, le paradis! Cependant, le premier empannage calme les ardeurs, et fait toucher du doigt que c’est un peu physique la voile!
Rencontre avec Tristan
C’est à ce moment qu’une navette sort de l’île d’Aix. Nous sommes en route de collision, au grand largue, avec l’équipage fatigué par le sauvetage de la casquette, et le premier empannage. Nous ne sommes pas vraiment en capacité de réagir vite. Je vais donc manœuvrer seul, pas le temps d’expliquer ce qu’il faut faire. Je vois alors la navette entamer une manœuvre d’évitement. Qui plus est, elle fait ça super bien, en passant largement derrière nous. Nous ne sentirons même pas son sillage. En saluant cet équipage très attentionné, j’ai une pensée pour Tristan, en me disant que sa mentalité déteint sur tous les pilotes. En fait, je l’apprendrais plus tard via FB, c’est lui qui est à la barre de la navette. Le monde est petit!
Oléron et Fort Boyard
Nous atteignons la pointe nord d’Oléron, cependant pas suffisamment près pour distinguer nettement le phare de Chassiron. Mais, il est déjà temps de faire demi-tour pour notre rendez-vous avec la marée.
Le retour se passe au près. Nous nous faisons enrhumer par un voilier avec des voiles tri-radiales. La différence de vitesse est impressionnante. Ca m’agace! Nous passons proche de Fort Boyard, passage obligé pour des photos en rafale.
Port de Rochefort
Nous remontons la Charente jusqu’à Rochefort. C’est l’occasion de saluer sa majesté l’Hermione.
L’amarrage se passe alors en deux temps: au ponton d’attente, puis à la place. Les deux fois, manœuvre au poil. Remerci Fabio! Finalement, nous allons diner au bistrot des Demoiselles.
On rentre
Le retour sur Soubise le lendemain permet de faire une belle collection de carrelets.
Pour finir notre navigation, l’appontage est assez difficile. En effet, un vent de 20 knts nous éloigne du ponton. De plus, nous devons nous y reprendre à deux fois, Antoine n’étant pas satisfait de la première place prise. Hormis le fait que Francis se pince les doigts, sans dommage mais avec frayeur, cela se passe sans casse.
Cette Cerise’s navigation fût une super expérience, à refaire! Hoda, Francis, Jean, vous êtes invités permanents à bord de D’Jack!
J’ai AAAADDDDDDOOOOOORRRRRE ce WE . c’était SUUUPPPEEEERR . Me retrouver avec deux amis que j’adore dans un contexte nouveau et en dehors du quotidien CERISE et mon mari mais aussi dans un cadre idylique et propice à la zenitude malgré les péripéties si bien racontées pas mon capitaine fût MAGIQUE. Merci encore pour cette découverte .
Tu es un Super instructeur même si les élèves sont quelque peu … longs à la détente ..
Bisous Capitaine
A très bientôt
Excellent WE 🙂 J’espère que je ne laisse pas supposer que mes supers équipiers étaient long à la détente, c’est pas vrai du tout. Après seulement qq heures de nav, on était capable de faire des choses.
Le sujet est que lorsque tu es seul à bord à avoir déjà pratiqué, tu portes une responsabilité importante, celle de ramener tout le monde en bon état. Et pour ce faire, la communication est difficile, d’une part parce que le vocabulaire marin est important et ne s’improvise pas, d’autre part le contexte, que découvrent les nouveaux équipiers, est fascinant. Je partage ici mes réflexions d’abord pour m’en souvenir, et pour échanger avec d’autres marins pour progresser.
Reviens quand tu veux sur D’Jack!