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D'Jack, le plus beau des bateaux

Bilan première année avec D’Jack

Bilan première année
Distance parcourue 216 Mn
Heures moteur 13h

Pourquoi un bilan première année?

Je ne suis pas un acharné des bilans, je suis plutôt dans le présent et en préparation de l’avenir. Alors pourquoi un tel bilan? D’autant que nous sommes à quinze jours de la croisière estivale, trois semaines avec Flo, les filles, et Léo. Il y a plus d’urgence à préparer que de regarder derrière!

  • La proximité du départ, l’impatience de se retrouver à bord, c’est sans doute la première raison. Penser au chemin parcouru, rechercher les photos pour illustrer l’article, c’est presque être déjà à bord.
  • Ensuite, de temps en temps, c’est bien de se poser et de regarder le chemin parcouru.
  • Il me reste du chemin à faire. Voir celui déjà fait donne de l’allant!

Bon, alors ce bilan ?

Beaucoup de choses se sont passées en deux ans, l’occasion de faire deux articles.

Ok, comment c’est passé la première année, quel ressenti?

L’adoption de D’JackD'Jack me demande de l'adopter

Cela commence en mars 2015, l’histoire de la rencontre avec D’Jack, puis son adoption en mai 2015. Je suis toujours enchanté d’avoir osé passer le pas.

Ensuite, devant les difficultés de place de port, l’Amirale a trouvé le port Ad’Hoc. Une première tentative de convoyage avec Eric échoue. Cependant la seconde, avec Stéphane est la bonne.

Les vacances d’été 2015 avaient déjà été organisées, c’est pourquoi nous ne passerons qu’une semaine de vacances à bord avec L’Amirale et Cécile, essentiellement sur l’île d’Aix. Malheureusement, pas de film, pas d’article, mais les premières sensations et de très bons moments passés avec notre grande fille.

Premiers travaux – Rencontre des professionnels

Le premier des professionnels rencontrés, et je m’en félicite tous les jours, c’est Port Ad’Hoc de Soubise. C’est un peu par chance que cette solution c’est dessinée (pardon, grâce au talent de l’Amirale!), mais c’est vraiment LA solution qu’il me fallait pour assumer D’Jack. Au delà de l’aspect place, services autour de la mise à l’eau, j’ai un accompagnement bienveillant de l’équipe. Je ne suis jamais seul face à un problème. Je pense que si le rêve reste un rêve et ne se transforme pas en cauchemar, le système Port Ad’Hoc et les super pros que sont Antoine, Pierrot, Tristan y sont pour beaucoup. Merci à eux. A 650km de son bateau, c’est extrêmement rassurant de le savoir stocké au sec, en sécurité. Pas un seul voyage motivé par l’urgence. Au moindre coup de vent, un SMS, voire une photo, voire la webcam me donne des nouvelles. Exactement ce qu’il me faut!

Pendant l’hivers 2015, qui malheureusement commence très tôt, le sujet c’est d’identifier les choses à faire, les prioriser et trouver les professionnels si nécessaire.

Il y a les voiles, avec Magma Sailing, c’est un point de réglé. J’aurais aimé que Pauline s’occupe de mes voiles, mais Brest est vraiment loin! Nicolas est un expert. Très attentif à mon programme, soucieux de mon budget global. Nous avons mis en place une stratégie pour sauvegarder les voiles sur la durée. Cependant, cette première année est la plus compliquée: réparation de plusieurs soucis mineurs, renfort des points de tire, pose d’une bande UV, rafistolage du lazy bag. Mais elle permet de stabiliser la situation.

Le moteur trouve également son soigneur. Avec toutes ces années passées à bricoler, mes mobylettes, mes voitures (parfois mes épaves) je me sens moins désarmé. Grosse révision, remise en place du filtre à air. Le moteur se porte bien. Le seul soucis vient d’une fuite sur le pré-filtre à gasoil. A priori la vis de purge, mais pas évident de voir d’où cela fuit. En tout état de cause, cela me casse les pieds (et pas qu’à moi hein Stéphane?). Dans la Todo liste, changer ce pré-filtre. Je pense le remplacer par un modèle sans cartouche.

Et je me mets à la couture! Et le gainage de la barre retrouve sa tenue. Quand à la capote de rouf, c’est carrément de conception qu’il s’agit: réfection des coutures et modification en incorporant deux pseudo mains courantes. Je pense déposer un brevet tellement j’en suis fier!

Premières navigations / croisières

La première vraie croisière, c’est avec Nathalie et Stéphane. Une sensation un peu mitigée: grand bonheur de naviguer, mais j’ai touché du doigt qu’il restait du chemin à parcourir, notamment sur les manœuvres de port.

Évolution de mes sentiments vis à vis de l’ancien propriétaire.

Je suis parti d’un ressenti extrêmement positif. Pour moi un bateau, qui plus est quand on vit à bord, ce n’est pas un objet comme les autres. La valeur sentimentale est bien plus importante que la valeur vénale. Les relations avec les anciens propriétaires ont été extrêmement cordiales, il y avait de l’affect dans la transmission de D’Jack. Si je ne regrette en rien l’adoption de D’Jack, de nombreux petits soucis sont venus troubler ce tableau:

Etrierbatterie

Les batteries: Bien qu’une étiquette « 2014 » soit fièrement abhorrée par l’une d’elle, les deux batteries service étaient complètement cuites. L’une carrément vide de liquide. Vu l’état des étriers, je me demande si l’acide ne s’est pas répandu dans les fonds. Encore heureux que je m’en suis aperçu suffisamment tôt pour que cela n’est pas de répercussion.

Les voiles: pas de bande UV, bien qu’elle soit déclaré changée en 2014. De plus, le génois était complètement moisi. Je n’aurai pas pu rater cela lors de la première sortie avec eux. Seule explication: le jeu de voile, au moins le génois a été changé entre l’expertise et la remise de D’Jack.

Fuite de gasoil: Lors de ma première entrée dans le carré de D’Jack, j’avais été impressionné par la bonne odeur. En fait elle était là pour masquer une fuite de gasoil importante qui avait eu lieu. Les tuyaux des pompes en ont recraché quelques litres.

Gel sur la plomberie: Les tuyaux d’eau ont subi un évènement gel. Les réparations ont été faites « à l’arrache », avec des durites automobiles, des embouts jardinerie. Les tuyaux sont restés faibles, avec des débuts de fissures longitudinales. Bien évident, à l’utilisation sous pression, tout c’est mis à fuir de partout.

Ris 2: Je ne sais pas ce qui a été bricolé sur ce ris, mais les deux parties du bout sont coupées trop court. Celle qui est sensée retourner au piano ne sort que de 20cm de la bôme, soit 5m en moins. Comme la deuxième partie est aussi trop courte, au premier hissage de GV, le ris2 rentre dans la bôme. Pour cacher cela, c’est la drisse de génois qui est tirée jusqu’au cockpit (vraiment pas prévu pour, en affalant le génois, elle même est trop courte). Lors de la visite et de l’essai, ce bout m’a été présenté comme le Ris2. Comme je ne suis pas méfiant de nature, c’est en essayant de prendre le ris2 que je me rends compte du problème.

GPS: les contacts du support sur le poste de barre sont morts=> plus de recharge. Comme la batterie ne tient plus vraiment la charge c’est ennuyeux. Bien sûr au moment de l’essai, le dit GPS avait été chargé à bloc!

Horloge: c’est symbolique, mais il y a dans le carré de D’Jack un élément décoratif baromètre, hydromètre, horloge. La cosse de la pile de l’horloge est corrodée, ce qui n’a pas empêcher l’horloge d’être à l’heure lors de 3~4 visites faites sur D’Jack avant l’achat!

Tous ces soucis ne représentent pas grand chose vis à vis de la valeur de D’Jack, et je suis drôlement content de ne pas avoir de problème structurel grave. Mais que c’est agaçant! Le précédents propriétaires savaient et ont fait en sorte que je m’en aperçoive après la prise en charge. Je suis vraiment déçu de ne pas avoir été mis au courant franchement. Heureusement que j’ai fait les choses tranquillement, je n’aurais pas aimé avoir besoin du ris2 en l’état. Tous les équipiers passés à bord, surtout ceux qui ont vécu une galère, n’ont pas très bonne opinion des anciens propriétaires.

Moi je suis mitigé: bien sûr agacé, mais en même temps, D’Jack est un beau bateau, sain, et je n’ai pas fait une mauvaise affaire. Et puis ces soucis m’ont permis de faire le tour des systèmes. J’ai une super vision de la plomberie par exemple 😉

Conclusion de cette première année.

L’année se conclu par ma première nav en solo. un grand, grand moment. En solitaire, tout est décuplé, il faut que j’approfondisse. Par contre, ce qu’il y a de certain, c’est que pour insister, il me faut me préoccuper de ma condition physique (et perdre au passage un bonne vingtaine de kilos).

Comme je n’ai pas rédigé cet article en temps voulu, je ne sais plus exactement dans quel état d’esprit j’étais en finissant l’année. Sans doute mitigé, entre le bonheur de naviguer sur MON bateau, et l’ensemble des difficultés à surmonter pour que cela soit possible.

A suivre prochainement, pour le bilan deuxième année…..

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